Naissance d'une idée par Agnès Lescombes
Certains grandissent à la montagne, à la ville, ou à la mer. Je peux dire que je suis une fille de la terre. Dans ma famille, les hommes sont agriculteurs ou viticulteurs. Enfant, j'ai observé la fabrication du vin. J'en ai gardé les images et les odeurs. Elles font partie de moi. Le bruit des machines, l’odeur du raisin, des cuves, la fermentation ; tout ce long chemin jusqu’à l’enfermement du breuvage, pour on ne sait combien de temps, grâce au bouchon de liège. Le bouchon emprisonne le vin dans la bouteille, mais c'est pour son bien ; jusqu'à ce qu'un jour on décide de le retirer, pour le plaisir d'un moment en famille ou entre amis. On l'inspecte brièvement, on le sent, puis on le délaisse sur la table. Et après ? Qu'est-ce qu'on en fait ?
"Il ne faut pas jeter les bouchons, cela peut toujours être utile"Mon grand-père Edgar, viticulteur.
Je l'ai écouté, et je m'en suis d'abord souvent servi pour des petits bricolages. Mais cette fois-ci ce fût différent. Du fond du tiroir où ils étaient rassemblés, ils ont accepté après concertation, de poser pour moi, de devenir un peu Humain. J'en ai profité... Ils ont pris vie... ils sont devenus... "LE PETIT BOUCHON"
